Téléphones mobiles - Partie 7
Distribution de contenu
En 1998, l'un des premiers exemples de distribution et de vente de contenu multimédia via téléphone mobile fut la vente de sonneries par Radiolinja en Finlande. Peu après, d'autres contenus firent leur apparition : actualités, jeux vidéo, blagues, horoscopes, programmes télévisés et publicités. La plupart des premiers contenus pour téléphones mobiles étaient des copies de médias traditionnels, comme des bannières publicitaires ou des extraits de journaux télévisés. Plus récemment, des contenus originaux pour téléphones mobiles ont émergé, des sonneries et tonalités d'attente aux « mobisodes », des vidéos produites exclusivement pour les téléphones mobiles.
Services bancaires et paiements mobiles
Dans de nombreux pays, les téléphones mobiles sont utilisés pour fournir des services bancaires mobiles, notamment la possibilité d'effectuer des transferts d'argent par SMS sécurisés. Au Kenya, par exemple, le service de banque mobile M-PESA permet aux clients de l'opérateur Safaricom de disposer d'un solde créditeur enregistré sur leur carte SIM. Il est possible de déposer ou de retirer de l'argent des comptes M-PESA dans les points de vente Safaricom répartis dans tout le pays. Les transferts électroniques entre particuliers et le paiement de factures aux entreprises sont également possibles.
Les services bancaires sans agence ont également rencontré un franc succès en Afrique du Sud et aux Philippines. Un projet pilote a été lancé à Bali en 2011 par la Société financière internationale et la banque indonésienne Bank Mandiri.
Les paiements mobiles ont été testés pour la première fois en Finlande en 1998, lorsque deux distributeurs automatiques Coca-Cola à Espoo ont été configurés pour accepter les paiements par SMS. L'idée s'est ensuite répandue et, en 1999, les Philippines ont lancé leurs premiers systèmes commerciaux de paiement mobile avec les opérateurs Globe et Smart.
Certains téléphones mobiles permettent d'effectuer des paiements mobiles via la facturation mobile directe ou sans contact si le téléphone et le terminal de paiement sont compatibles avec la technologie NFC (communication en champ proche). Le déploiement des paiements sans contact via les téléphones mobiles compatibles NFC nécessite la coopération des fabricants, des opérateurs de réseau et des commerçants.
Gestion mobile
Les téléphones mobiles sont couramment utilisés pour collecter des données de géolocalisation. Lorsque le téléphone est allumé, sa géolocalisation peut être facilement déterminée grâce à une technique appelée multilatération. Celle-ci calcule les différences de temps de propagation du signal entre le téléphone et plusieurs antennes-relais situées à proximité de son propriétaire.
Les déplacements d'un utilisateur de téléphone portable peuvent être suivis par son opérateur et, s'il le souhaite, par les forces de l'ordre et les gouvernements. La carte SIM et le téléphone lui-même peuvent être géolocalisés.
La Chine a proposé d'utiliser cette technologie pour suivre les déplacements domicile-travail des habitants de Pékin. Au Royaume-Uni et aux États-Unis, les services de police et de renseignement utilisent les téléphones portables pour mener des opérations de surveillance.
Des pirates informatiques ont réussi à localiser un téléphone, à lire les messages et à enregistrer les appels en obtenant le numéro de téléphone de l'abonné.
Réglementation relative aux déchets électroniques
Des études ont montré qu'environ 40 à 50 % de l'impact environnemental des téléphones portables est dû à la fabrication de leurs circuits imprimés et de leurs circuits intégrés.
En moyenne, un utilisateur remplace son téléphone portable tous les 11 à 18 mois, et les téléphones mis au rebut contribuent alors à la production de déchets électroniques. Les fabricants de téléphones mobiles en Europe sont soumis à la directive DEEE, et l'Australie a mis en place un système de recyclage des téléphones mobiles.
Apple Inc. disposait d'un robot de désassemblage et de tri avancé, appelé Liam, spécialement conçu pour recycler les iPhones obsolètes ou cassés.
Vols
Selon la Commission fédérale des communications (FCC), un vol sur trois implique le vol d'un téléphone portable. Les statistiques de la police de San Francisco montrent que la moitié des vols commis en 2012 concernaient des téléphones portables. Une pétition en ligne sur Change.org, intitulée « Sécurisons nos smartphones », exhortait les fabricants de smartphones à intégrer un dispositif de verrouillage dans leurs appareils afin de les rendre inutilisables en cas de vol. Cette pétition s'inscrit dans le cadre d'une initiative conjointe du procureur général de New York, Eric Schneiderman, et du procureur de San Francisco, George Gascón, et était adressée aux PDG des principaux fabricants de smartphones et opérateurs de télécommunications. Le 10 juin 2013, Apple a annoncé l'intégration d'un « coupe-circuit » à son prochain système d'exploitation pour iPhone, dont la sortie était prévue en octobre 2013.
Chaque téléphone mobile possède un identifiant unique appelé IMEI. Toute personne peut déclarer son téléphone perdu ou volé auprès de son opérateur, et l'IMEI sera alors inscrit sur une liste noire dans un registre central. Les opérateurs, selon la réglementation locale, peuvent ou doivent bloquer les téléphones inscrits sur cette liste noire. Il existe cependant plusieurs façons de contourner ce blocage. L'une d'elles consiste à envoyer le téléphone dans un pays où les opérateurs ne sont pas tenus de l'inscrire sur cette liste noire et à le vendre sur place ; une autre consiste à modifier le numéro IMEI du téléphone. Malgré ces méthodes, les téléphones mobiles ont généralement moins de valeur sur le marché de l'occasion si leur IMEI d'origine est inscrit sur une liste noire.
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