Cinéma - Partie 5
Langage
Le cinéma est considéré comme possédant son propre langage. James Monaco a écrit un ouvrage classique sur la théorie cinématographique, intitulé « Comment lire un film », qui aborde ce sujet. Le réalisateur Ingmar Bergman a déclaré : « Andreï Tarkovski est pour moi le plus grand réalisateur, celui qui a inventé un nouveau langage, fidèle à la nature du cinéma, car il capture la vie comme un reflet, la vie comme un rêve.» Un exemple de langage est une séquence d'images en va-et-vient du profil gauche d'un acteur parlant, suivies du profil droit d'un autre acteur parlant, puis d'une répétition de ces images, ce qui constitue un langage compris par le public comme une conversation. Ceci décrit une autre théorie du cinéma, la règle des 180 degrés, comme un procédé narratif visuel capable de placer le spectateur dans un contexte de présence psychologique grâce à la composition visuelle et au montage. Le « style hollywoodien » inclut cette théorie narrative, en raison de la pratique massive de cette règle par les studios de cinéma basés à Hollywood, en Californie, à l'époque classique du cinéma. Un autre exemple de langage cinématographique est un plan zoomant sur le front d'un acteur affichant une expression de réflexion silencieuse, puis passant à un plan d'un acteur plus jeune ressemblant vaguement au premier acteur, indiquant que ce dernier se souvient d'un passé. Ce montage de compositions provoque une transition temporelle.
Montage
Le montage est une technique de montage cinématographique qui consiste à sélectionner, monter et assembler des fragments de film pour créer une nouvelle section ou séquence. Cette technique peut être utilisée pour transmettre une narration ou créer un effet émotionnel ou intellectuel en juxtaposant différents plans, souvent dans le but de condenser le temps, l'espace ou l'information. Le montage peut impliquer des flashbacks, des actions parallèles ou l'interaction de divers éléments visuels pour enrichir la narration ou créer une signification symbolique.
Le concept de montage est apparu dans les années 1920, lorsque des cinéastes soviétiques pionniers tels que Sergueï Eisenstein et Lev Koulechov ont développé la théorie du montage. Le film d'Eisenstein, Le Cuirassé Potemkine (1925), est un parfait exemple de l'utilisation innovante du montage. Il y utilisait des juxtapositions complexes d'images pour créer un impact viscéral sur le spectateur.
Avec l'évolution de l'art du montage, les cinéastes ont commencé à y intégrer des contrepoints musicaux et visuels afin de créer une expérience plus dynamique et captivante pour le spectateur. Le développement de la construction scénique par la mise en scène, le montage et les effets spéciaux a donné naissance à des techniques plus sophistiquées, comparables à celles utilisées à l'opéra et au ballet.
La Nouvelle Vague française de la fin des années 1950 et 1960 a également adopté la technique du montage, avec des cinéastes comme Jean-Luc Godard et François Truffaut qui ont utilisé le montage pour créer des films originaux et innovants. Cette approche continue d'influencer le cinéma contemporain, les réalisateurs y ayant recours pour créer des séquences mémorables.
Dans le cinéma contemporain, le montage continue de jouer un rôle essentiel dans la construction narrative et la création d'une résonance émotionnelle. Les cinéastes ont adapté la technique traditionnelle du montage à l'évolution de l'esthétique et des styles narratifs du cinéma moderne.
Montage rapide et montages rythmés : Grâce aux outils de montage numérique, les cinéastes peuvent désormais créer des montages rapides et complexes pour transmettre rapidement des informations ou des émotions. Des films comme Requiem for a Dream (2000) de Darren Aronofsky et Shaun of the Dead (2004) d'Edgar Wright utilisent des techniques de montage rapides pour créer des expériences immersives et intenses pour le public.
Influence des vidéoclips : L'influence des vidéoclips sur le cinéma a conduit à l'intégration de séquences de montage stylisées, souvent accompagnées de musique populaire. Des films comme Les Gardiens de la Galaxie (2014) et Baby Driver (2017) utilisent le montage pour créer des séquences visuellement saisissantes, à la fois divertissantes et narrativement fonctionnelles.
Montages sportifs et d'entraînement : Le montage sportif et d'entraînement est devenu un incontournable du cinéma moderne, souvent utilisé pour condenser le temps et montrer l'évolution d'un personnage. On en trouve des exemples dans des films comme Rocky (1976), Karaté Kid (1984) et Million Dollar Baby (2004).
Montages croisés et actions parallèles : Les cinéastes contemporains utilisent souvent le montage pour créer de la tension et du suspense en faisant des montages croisés entre des intrigues parallèles. Inception (2010) et Dunkerque (2017) de Christopher Nolan emploient des techniques complexes de montages croisés pour créer une dynamique narrative et renforcer l'engagement émotionnel du public.
Montage thématique : Le montage peut également servir à transmettre des éléments ou des motifs thématiques d'un film. La Famille Tenenbaum (2001) de Wes Anderson utilise le montage pour créer un langage visuel reflétant les thèmes du film : la famille, la nostalgie et la perte.
Alors que le cinéma continue d'évoluer, le montage reste un aspect essentiel de la narration visuelle, les cinéastes trouvant des moyens nouveaux et innovants d'exploiter cette technique puissante.
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