Vidéo à la demande (4e partie)
Le développement de la VOD nécessite des négociations approfondies afin d'identifier un modèle financier qui réponde aux besoins des créateurs de contenu et des câblodistributeurs, tout en proposant un contenu attractif aux téléspectateurs à un prix abordable. Les principaux facteurs identifiés pour déterminer la viabilité économique du modèle de VOD incluent les tarifs d'achat des films en VOD et la répartition des revenus entre Hollywood et les câblodistributeurs. Les câblodistributeurs proposaient la VOD dans le cadre d'abonnements numériques, qui, en 2005, permettaient principalement aux abonnés du câble d'accéder uniquement à une version à la demande du contenu déjà disponible sur les chaînes de télévision traditionnelles linéaires. Ces forfaits à la demande incluent parfois des bonus et des séquences bonus en plus du contenu standard.
Rôle du partage de fichiers peer-to-peer
Les logiciels de partage de fichiers peer-to-peer (P2P) permettent de distribuer du contenu sans les coûts linéaires associés au streaming centralisé. Cette innovation a prouvé qu'il est techniquement possible d'offrir au consommateur la quasi-totalité des films jamais réalisés, et la popularité et la facilité d'utilisation de ces services ont peut-être motivé l'essor des services centralisés de vidéo à la demande. Certains services, comme Spotify, utilisent la distribution peer-to-peer pour optimiser l'évolutivité de leurs plateformes. Netflix envisagerait d'adopter un modèle P2P pour faire face aux problèmes de neutralité du Net rencontrés par les fournisseurs en aval.
Types
Transactionnel
La vidéo à la demande transactionnelle (TVOD) est un mode de distribution par lequel les clients paient pour chaque contenu vidéo à la demande. Par exemple, un client paie pour chaque film ou émission de télévision regardé. La TVOD se divise en deux sous-catégories : la vente électronique (EST), qui permet aux clients d'accéder de manière permanente à un contenu acheté sur Internet ; et le téléchargement à la location (DTR), qui permet aux clients d'accéder au contenu pendant une durée limitée après l'avoir loué. Parmi les services de TVOD, on peut citer l'iTunes Store d'Apple et le Google Play Store, ainsi que les services de location de VOD proposés par les fournisseurs de télévision multicanaux (câble ou satellite).
Premium
La vidéo à la demande premium (PVOD) est une variante de la TVOD qui permet aux clients d'accéder à des contenus de vidéo à la demande plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant leur disponibilité habituelle en TVOD ou en vidéo à domicile. Il s'agit souvent de longs métrages disponibles parallèlement ou à la place d'une sortie traditionnelle en salle, mais à un prix bien plus élevé. Une version de ce modèle a été testée en 2011 par le fournisseur américain de télévision par satellite DirecTV sous la marque « Home Premiere ». Elle permettait aux téléspectateurs de louer une sélection de films de grands studios pour 30 $ US par location dès 60 jours après leur sortie en salles, contre 120 jours pour la TVOD classique ; cette version n'a duré que quelques mois.
La PVOD a fait son retour pendant la pandémie de COVID-19 et les fermetures de cinémas qui en ont résulté dans le monde entier. Certains films déjà sortis, comme L'Homme invisible, ont rapidement été également mis en vente sur les plateformes de VOD à un prix de location plus élevé que d'habitude, tandis que d'autres films, comme Les Trolls World Tour, ont été diffusés simultanément en PVOD et en drive-in, voire, dans certains cas, directement en PVOD uniquement.
Dans la plupart des cas, ces sorties en PVOD sont proposées sur les mêmes plateformes que la TVOD traditionnelle, mais à un prix plus élevé, généralement autour de 20 $ US pour une location de 48 heures ; cette offre a été baptisée « Home Premiere » par certains studios et plateformes. Disney a profité de la sortie en septembre 2020 du remake live-action de Mulan pour lancer un modèle similaire appelé Premier Access. Ce service exige que les clients paient un abonnement premium (environ 26 à 30 $ US selon les pays) en plus d'un abonnement au service de streaming Disney+, mais conservent ensuite l'accès tant qu'ils maintiennent leur abonnement (pour Mulan, il s'agissait en réalité d'une location de 90 jours, le film étant disponible gratuitement pour tous les abonnés Disney+ en décembre).
Il a été signalé que la pandémie avait contribué à une transformation de la distribution cinématographique en faveur du PVOD par rapport aux salles de cinéma traditionnelles, les studios ayant pu réaliser 80 % de leurs revenus grâce au PVOD, contre 50 % des recettes du box-office traditionnel. Les propriétaires de salles de cinéma, dont AMC et Cinemark, ainsi que les fournisseurs comme IMAX et National CineMedia, ont tous subi d'importantes baisses de revenus lors des fermetures liées à la COVID-19.
Modèles d'abonnement
Les services de VOD par abonnement (SVOD) utilisent un modèle économique basé sur l'abonnement, où les abonnés paient un tarif fixe pour accéder à des programmes illimités. Parmi ces services, on peut citer Netflix, Hulu, Fandango at Home, Amazon Prime Video, Max, Disney+, Peacock, Paramount+, Apple TV+, Disney+ Hotstar, iQIYI, Star+, Hayu, BET+, Discovery+, Canal+, Crunchyroll, Hidive, SonyLIV, ZEE5 et GulliMax.
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