Vidéo à la demande - Partie 6
Vidéo à la demande en mode push
La vidéo à la demande en mode push est appelée ainsi car le fournisseur « push » le contenu vers le décodeur du téléspectateur sans que celui-ci ne l'ait demandé. Cette technique est utilisée par de nombreux diffuseurs sur des systèmes ne disposant pas de la connectivité et de la bande passante nécessaires pour proposer une véritable vidéo à la demande en streaming. La VOD en mode push est également utilisée par les diffuseurs souhaitant optimiser leurs infrastructures de streaming vidéo en préchargeant les contenus les plus populaires sur le décodeur du consommateur. Si le consommateur demande l'un de ces films, il est déjà chargé sur son enregistreur numérique.
Un système de VOD en mode push utilise un enregistreur vidéo personnel (PVR) pour stocker une sélection de contenus, souvent diffusés en réserve pendant la nuit ou toute la journée avec une faible bande passante. Les utilisateurs peuvent regarder le contenu téléchargé au moment souhaité, immédiatement et sans problème de mise en mémoire tampon. La VOD en mode push dépend de l'enregistrement du contenu par le téléspectateur, ce qui limite le choix.
Vidéo à la demande publicitaire
La vidéo à la demande publicitaire (AVOD) utilise un modèle de revenus basé sur la publicité. Cela permet aux entreprises qui font de la publicité sur les chaînes câblées et de télévision de toucher les téléspectateurs en VOD. Ce modèle permet également de regarder du contenu sans abonnement. Hulu était un acteur majeur de la VOD avant de mettre fin à son service gratuit en août 2016, le transférant à Yahoo! View, utilisant l'infrastructure Hulu existante. Crackle a lancé une série de publicités pour le même acteur, en lien avec le contenu regardé.
La vidéo à la demande financée par la publicité (ASVOD) désigne les services vidéo qui proposent du contenu gratuit financé par la publicité. Parmi les services populaires, on trouve Pluto TV, Xumo, Roku Channel, Samsung TV Plus, Amazon Freevee, Popcornflix, Crackle, Tubi, Movies Anywhere, Vudu, Dailymotion et YouTube. Walmart ajoute actuellement des programmes originaux ASVOD à Vudu, et les créations originales YouTube seront également disponibles en ASVOD d'ici 2020.
Analyse des données
L'intégration d'applications SVOD par les entreprises technologiques sur leurs appareils (téléphones, tablettes, téléviseurs, consoles de jeux, ordinateurs) peut lever un obstacle à l'accès au contenu. Cette technologie offre également un avantage aux entreprises technologiques pour l'analyse des données sur les contenus visionnés par les consommateurs. En analysant les données sur les contenus les plus regardés par les consommateurs, les entreprises peuvent acheter davantage de contenus destinés à un public donné, puis commercialiser des produits adaptés aux profils d'un groupe de consommateurs qui visionnent une quantité spécifique de contenu. Cette analyse fournit souvent aux chercheurs des données précieuses, notamment : ce qui a été regardé, quand, ce qui a été regardé après, et même combien de personnes ont regardé la même vidéo au même moment au cours d'une journée, d'un mois, voire d'une année.
Aspects économiques de la SVOD
La fréquentation des salles de cinéma a diminué pendant la pandémie de COVID-19 de 2020. En 2019, le divertissement cinématographique a atteint 11,4 milliards de dollars à l'échelle mondiale, contre seulement 2,2 milliards en 2020. Compte tenu des efforts de relance pour augmenter cette fréquentation, ainsi que du volume croissant de marketing nécessaire pour capter l'attention du public, il peut être difficile d'établir un budget précis pour la production d'un film. La vidéo à la demande peut adopter trois stratégies de diffusion : la diffusion immédiate en salles et en VOD, la diffusion en VOD avant la diffusion en salle et la VOD uniquement. Les studios de production peuvent générer des revenus grâce à ces types de sorties jusqu'à ce que les ventes commencent à ralentir. Ensuite, les sociétés cinématographiques peuvent céder le contenu sous licence à d'autres services de streaming et, temporairement, générer ainsi des revenus supplémentaires.
Ted Sarandos, directeur du contenu de Netflix en 2013, a déclaré : « Lorsque nous lançons un film sur un territoire, le trafic BitTorrent diminue à mesure que celui de Netflix augmente.» Cela peut être interprété comme le fait que le piratage en ligne diminue à mesure que les entreprises de SVOD se développent, ce qui se traduit par des revenus plus importants pour les sociétés de production.
Comportements préjudiciables aux revenus de la SVOD
Le piratage en ligne nuit aux sociétés de production qui produisent du contenu numérique. Dans une étude qui offrait aux utilisateurs de BitTorrent un abonnement SVOD gratuit, les résultats de la recherche ont fourni aux lecteurs des informations montrant que les vitesses de téléchargement et de téléversement dans ces foyers diminuaient avec un abonnement gratuit, mais elles n'ont pas pu prouver une diminution de l'utilisation du logiciel BitTorrent.
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